Vous êtes au cœur de la tempête …
La situation peut être plus ou moins grave, mais vous, vous vous sentez très mal, et c’est cela qui importe.
Vous avez peut-être recherché de l’aide, parlé, partagé ou alors vous avez préféré vous protéger, vous replier sur vous-même.
C’est bien sûr à vous de décider, mais ne sous-estimez pas le réconfort qui peut-être apporté par une écoute professionnelle.
La sophrologie n’est pas, et ne remplace pas, une psychothérapie ou un traitement médical, mais c’est un moyen très efficace pour mobiliser nos propres ressources et de faire face. Et au cœur de la tempête, nous avons vraiment besoin de toutes nos ressources.
Si vous avez déjà mémorisé et intégré quelques pratiques simples de sophrologie, c’est le moment de continuer plus que jamais à les utiliser dans votre vie de tous les jours. Voire même de les ritualiser, c’est à dire d’en faire des petits moments dans la journée, aussi incontournables que de se laver les dents.
Ça peut être aussi le moment de choisir un accompagnement individuel en prévention, les séances en groupe peuvent suffire, mais dans ces moments compliqués, il s’agit vraiment de vous, et de personne d’autre.
Difficile, donc, de proposer une pratique adaptée à tous, mais je ne résiste pas, pour autant, à partager un exercice d’ancrage, à essayer, juste pour voir…
J’aime beaucoup les exercices d’ancrage. Se sentir présent, solide, les pieds bien au sol, personnellement, ça me fait toujours beaucoup de bien. Et ça peut aider à mettre le mental sur « pause » au moins le temps de l’exercice, ce qui est déjà beaucoup…
Si vous voulez essayer, installez-vous confortablement, assis ou debout, vous pouvez fermer les yeux, faire trois grandes respirations lentes et profondes, et porter toute votre attention sur vos pieds, en prenant tout votre temps.
La position des pieds sur le sol, bougez vos pieds jusqu’à trouver la position qui vous convient le mieux.
La sensation des pieds au sol, chaque zone, les talons, les plantes de pieds, le dessus des pieds, les orteils.
Le contour de vos pieds, un pied, puis l’autre, comme si vous dessiniez leur empreinte,
Leur volume, leur poids, imaginer que le sol est un tapis de laine épais, ou une plage de sable doux et chaud, sentir vos pieds qui s’enfoncent un peu plus, sentir peut-être l’énergie du sol qui remonte, ou bien de la chaleur, de la fraîcheur …
Si vous êtes debout, une fois que vous sentez bien vos pieds solidement ancrés au sol, vous pouvez aussi imaginer que vous êtes un roseau, vous savez, celui qui ploie mais ne rompt pas… même quand le vent souffle vraiment fort.
Prendre le temps d’apprécier les sensations corporelles, et, peut-être, un sentiment de sécurité ?
Puis remuer doucement les pieds, les orteils, vous étirer, bailler, ouvrir les yeux.
Vous pouvez aussi essayer les parenthèses 8 (présence debout) ou 18 (concentration sur les pieds).
Et comme une tempête ne dure pas éternellement, le prochain article sera consacré à « l’après ».
Illustrations par Caroline Gaujour