Certaines pratiques de sophrologie mais aussi de méditation guidée reposent sur la « visualisation », ce qu’on appelle aussi les images mentales.
Le praticien vous propose de fermer les yeux et de « voir » un objet, de la couleur, un paysage, de vous y promener, de vivre une situation, un peu comme si vous aviez un écran de cinéma dans votre tête.
Si vous avez déjà vécu cette expérience, vous pouvez peut-être, après la séance, décrire avec enthousiasme et précision tout ce que vous avez « VU », dans votre tête, malgré vos yeux fermés.
Mais peut-être pas ….
Vous faites alors sans doute partie de ceux que l’on qualifie d’ « aphantasiques », c’est à dire dans l’incapacité plus ou moins totale de créer des images mentales.
Le phénomène n’est pas étudié depuis très longtemps, mais si vous voulez en savoir plus, vous trouverez sans mal des articles sur l’aphantasie.
Je suis moi même relativement « aphantasique » … ce qui en tant que sophrologue ne manque pas de sel…. et aurait pu constituer un réel obstacle.
En fait, je trouve que cela a été finalement un atout pour moi et mes clients.
Voilà pourquoi.
Il m’a fallu apprendre à gérer une énorme frustration, surtout en constatant que même avec un entraînement régulier …. j’en étais à peu près au même point.
J’ai donc dû :
Et tout ça grâce à la sophrologie…. une sorte d’étude de cas pratique sur moi-même et en grandeur réelle !
Et pour vous ?
Je sais que « ça » existe (et pour cause…) et lorsque j’utilise les techniques de visualisation, nombreuses en sophrologie, je sais que je dois m’adapter : chacun « voit » à sa manière, et certains …. pas du tout.
Par exemple, j’utilise les termes « imaginer », « évoquer » en plus de « visualiser » ce qui va laisser à chacun la possibilité de faire autrement, selon son propre mode de fonctionnement (peut-être l’image de la plage, avec le soleil et les cocotiers, mais peut-être aussi l’idée de la plage, le concept de la plage, les sensations qui viennent avec le mot plage, etc…).
Et, pour ces personnes qui visualisent peu ou pas, je peux aussi privilégier d’autres types d’exercices : il y a toujours plusieurs chemins possibles pour aller à Rome !
Heureusement, la sophrologie comprend des possibilités de pratiques quasi infinies, et peut s’adapter à tous. C’est tout le sens de mon approche.
Illustrations par Caroline Gaujour