Peut-être vous est-il arrivé d’être agacé (voire pire) par des pensées qui vous envahissent alors que vous n’avez rien demandé.
Ça peut arriver à tout moment, durer plus ou moins longtemps, et être franchement désagréable quand vous avez l’impression que ça vous empêche de profiter du moment présent, d’un concert, d’une séance de yoga, de méditation, …. ou de sophrologie.
Parfois ce sont des pensées utiles : votre mental fonctionne à plein régime pour résoudre un problème, préparer une future création ou revivre des moments agréables.
Mais souvent, ce sont des pensées parasites que vous aimeriez bien mettre, ne serait-ce qu’un peu, à distance. En particulier lorsque ces pensées génèrent de l’anxiété.
Je connais moi-même cette situation très courante. Il m’arrive souvent de sentir mon mental qui s’emballe, mais j’ai développé la capacité de le contrôler un petit peu mieux …. et ça change la vie !
Beaucoup d’exercices de sophrologie peuvent, d’une façon ou d’une autre, être utiles pour reprendre la main sur son mental. En effet, ils permettent de développer nos capacités à être dans le présent, en étant bienveillant avec nous mêmes.
En cherchant un peu, vous trouverez sans doute par vous-même ce qui peut vous aider à vous recentrer et à mettre à distance vos pensées parasites.
Pour vous donner une première idée, je partage avec vous deux pratiques simples que j’utilise lorsque je veux mettre mon propre mental sur « off » :
Première pratique : s’exercer à observer sa respiration.
C’est quelque chose que vous pouvez faire à tout moment, en marchant, dans les transports en commun, avant de vous endormir. Ça ne prend que quelques minutes.
Il s’agit d’observer, sans chercher à modifier quoi que ce soit, juste observer :
- le trajet de l’air, qui entre par le nez, descend dans la gorge, dans la cage thoracique, puis ressort à l’expiration
- la température : peut-être un peu plus fraîche à l’aller qu’au retour ?
- ce qui bouge, ne serait-ce qu’un peu : les épaules ? la cage thoracique ? le ventre ?
- le rythme : rapide ? lent ?
- le nombre de secondes pendant lequel vous inspirez 2, 3, plus ?
- et quand vous soufflez ?
Seconde pratique : porter son attention sur les « points de contact ».
Que l’on soit assis, debout ou allongé, notre corps est en contact, avec le sol, une chaise, le lit, nos vêtements, l’air.
En prenant tout votre temps, vous portez votre attention successivement sur chacun de ces points de contact :
Au début, vous aurez peut-être du mal à rester concentré, à repérer vos sensations, mais ce n’est pas grave, petit à petit vous constaterez que vous y arrivez de mieux en mieux.
Et là encore, on peut s’y exercer n’importe où, n’importe quand, et ça ne dure que quelques minutes.
Comme souvent en sophrologie, l’idéal est d’expérimenter avant d’en avoir besoin. Un peu comme si vous prépariez des outils et appreniez à vous en servir bien avant de lancer les travaux.
Et la prochaine fois que vous sentirez des flots de pensées pas vraiment bienvenues vous envahir : dégainez vos outils !
Illustrations par Caroline Gaujour