La tempête s’est calmée. Vous pouvez être soulagé !
Personnellement j’ai un peu de mal avec l’adage « ce qui ne tue pas rend plus fort ».
Je n’aime pas trop l’idée qu’il faille surmonter des épreuves pour grandir, et je pense qu’on peut aussi beaucoup apprendre de la joie et du bonheur.
Ceci dit, quand on a traversé une tempête, peut-être peut-on mieux apprécier le beau temps et la mer calme ?
Et après avoir vécu des moments difficiles, pleins d’émotions douloureuses, quoi de plus agréable que de se sentir de nouveau présent, serein, apaisé, à travers la perception de son corps en mouvement.
Il y a beaucoup d’exercices « classiques » de sophrologie qui s’appuient sur le mouvement et l’écoute des sensations corporelles.
Dans ce contexte particulier : profiter du calme après la tempête, je vous propose d’essayer deux pratiques, un peu moins classiques, à faire en marchant, dehors, dans un parc, une forêt ou même dans la rue.
Jouer avec sa respiration :
Caler le rythme de sa respiration sur ses pas, prendre le temps de chercher et de trouver son propre rythme, et utiliser cette respiration comptée jusqu’au prochain croisement, jusqu’au bout de la plage, jusqu’à la prochaine station de métro.
On peut par exemple inspirer sur trois pas, souffler sur trois pas.
Ou alors inspirer sur trois pas, retenir sa respiration sur deux pas, poumons pleins, et puis souffler sur quatre temps, et recommencer.
Peu importe le décompte, il s’agit surtout de trouver le rythme qui vous convient, ici, dans l’instant présent, et de vous laisser porter par la dynamique de vos jambes en mouvement et le plaisir de sentir votre respiration régulière.
Se concentrer sur le mouvement de la marche :
Pour cette seconde pratique, il s’agit de marcher en portant toute votre attention sur vos pieds en mouvement sur le sol, les points d’appuis, talons, plantes des pieds, orteils, peut-être le déroulement de tout le pied, le poids du corps d’un pied sur l’autre.
Particulièrement intéressant et agréable pieds nus sur le sable, mais ça marche aussi très bien sans aller au bord de la mer, pour peu que vos chaussures soient confortables…. et que vous soyez dans un espace libre et ouvert, sans trop de rues à traverser…
Quand vous ressentez pleinement vos pieds au sol, vous pouvez porter votre attention sur vos chevilles, leur flexion, leur souplesse.
Et quand vous avez bien perçu l’étage des chevilles, vous portez votre attention sur vos jambes, votre bassin, et vous remontez, en prenant votre temps, étage par étage : vos jambes, votre bassin, vos bras, qui accompagnent votre marche avec un léger balancement, le mouvement de votre tête ….
Voilà ! Je termine cette série de trois articles en vous souhaitant le moins de tempêtes possible, et beaucoup d’occasions de profiter du beau temps…
Illustrations par Caroline Gaujour