Parfois la vie est vraiment moche, les nuages s’accumulent et on peut se sentir légitimement très triste, vraiment en colère, complètement dépassé, voire tout en même temps.
Dans ces moments là, les discours autour du « verre à moitié plein », les injonctions à réagir (« Allez ! Reprends toi, ça n’est pas si grave !) sont au mieux désagréables, voire franchement insupportables.
Alors, on fait quoi ?
La sophrologie n’est pas une baguette magique … mais une pratique régulière peut nous aider à traverser ces moments difficiles et à retrouver l’équilibre quand le ciel commencera à s’éclaircir.
Il n’est pas question ici de prétendre résoudre quoi que ce soit en quelques lignes et trois dessins, mais j’aimerais partager avec vous quelques pistes qui, je l’espère, pourront vous être utiles.
Trois étapes :
- Par temps calme : se préparer
- Au cœur de la tempête : s’accrocher
- Après : profiter du beau temps
Se préparer
La sophrologie peut nous aider à mieux affronter les situations difficiles que l’on traverse tous, à un moment ou à un autre.
Si, aujourd’hui, tout va raisonnablement bien pour vous, c’est peut-être le moment d’essayer, en commençant par le commencement : le corps, les sensations, les ressentis.
Un peu, souvent, régulièrement, dans la journée, au travail, dans les transports, en se lavant les dents, nous pouvons tous mettre un peu de sophrologie dans notre vie, et développer nos capacités à repérer nos sensations et à apaiser corps et mental.
En respirant :
J’ai déjà parlé de l’observation de la respiration (voir l’article sur les pensées envahissantes ) qui est déjà en soi une pratique particulièrement efficace.
Vous pouvez aussi, tout simplement, de temps en temps, souffler consciemment un peu plus longtemps, quatre ou cinq fois : on inspire naturellement, sans rien changer, on souffle et quand on pense avoir fini de souffler, on souffle encore (comme si on voulait éteindre une bougie), et on recommence.
En mouvement :
Pour reprendre contact avec son propre corps, rien ne vaut le mouvement, en toute conscience.
Un exercice tout simple : la mise en tension, suivie de relâchement.
Bien installé, assis ou debout, les yeux fermés (pour vous concentrer plus facilement, si cela vous convient) : vous soufflez, vous inspirez, vous mettez en tension tout votre corps (doucement, sans vous faire mal : votre visage, vos bras, vos mains, votre dos, votre ventre, vos jambes
en retenant votre respiration quelques secondes si vous pouvez).
Et vous soufflez en relâchant.
À faire trois fois, pour mieux intégrer et observer ce que vous ressentez.
En utilisant votre imagination :
La, il s’agit de s’exercer à évoquer un lieu agréable, imaginaire ou non, un lieu où vous vous sentez bien, en sécurité. Plus difficile à faire tout seul quand on débute, mais vous pouvez essayer la parenthèse 22 (relaxation au jardin).
Et à chaque fois, après avoir fait l’un de ces petits exercices tout simples, vous vous accordez quelques secondes pour vous écouter, repérer ce que vous percevez, ce que vous ressentez, sans chercher à comprendre, sans porter de jugement.
Si vous avez besoin d’un coup de pouce pour bien démarrer, n’hésitez pas à faire quelques séances avec un sophrologue, soit en individuel, soit en groupe, ce qui est une formule bien adaptée à cet objectif de prévention.
Illustrations par Caroline Gaujour